Des Histoires D'A...

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Sibérien

LE CHAT

LE CHAT


Le Chat domestique ( Felis silvestris catus ) est la sous-espèce issue de la domestication du Chat sauvage (Felis silvestris), mammifère carnivore de la famille des Félidés.
Il est l’un des principaux 
animaux de compagnie et compte aujourd’hui une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification. Dans de très nombreux pays, le chat entre dans le cadre de la législation sur les carnivores domestiques à l’instar du chien et du furet. Essentiellement territorial, le chat est un prédateur de petites proies comme les rongeurs ou lesoiseaux. Les chats ont diverses vocalisations dont les ronronnements, les miaulements, les feulementsou les grognements, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des phéromones.

Selon les résultats de travaux menés en 
2006 et 2007, le chat domestique est une sous-espèce du chat sauvage issue d’ancêtres appartenant à la sous-espèce du chat sauvage d’Afrique ( Felis silvestris lybica ). Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans au Néolithique dans le Croissant fertile, époque correspondant au début de la culture de céréales et à l’engrangement de réserves susceptibles d’être attaquées par des rongeurs, le chat devenant alors pour l’Homme un auxiliaire utile se prêtant à la domestication.

Tout d’abord 
vénéré par les Égyptiens, il fut diabolisé en Europe au Moyen-Âge et ne retrouva ses lettres de noblesse qu’au XVIIIè siècle. En Asie, le chat reste synonyme de chance, de richesse ou de longévité. Ce félin a laissé son empreinte dans la culture populaire et artistique, tant au travers d’expressions populaires que de représentations diverses au sein de la littérature, de la peinture ou encore
de la 
musique.

 

LE CHAT

                                                                  SES SENS

Prédateur crépusculaire ( coucher et lever du soleil ) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que ses vibrisses et ses oreilles sont aptes à percevoir des vibrations indécelables pour les humains
.

L'ouïe

 
De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds.
Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 50 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance.

La surdité des chats blancs est liée au gène « W », qui est responsable de l’absence de pigment dans le poil, qui paraît blanc. Il est en effet démontré que l’allèle W est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité. La surdité ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats : elle peut être bilatérale, unilatérale ou absente. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines.

La Vue

La 
vue est son sens primordial. Son champ de vision est plus étendu que celui des humains : l’angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180° chez l’homme, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal. Le chat est nyctalope, l’intensité lumineuse influence la forme de sa pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que l’œil humain dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie son acuité visuelle dans l’obscurité.

En revanche, il semblerait ( cela est encore discuté ) que le chat ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes tandis qu’un objet en mouvement lui apparaît plus net ( par exemple, une proie en mouvement ). Une particularité de l’œil du chat est d'avoir  une troisième paupière en plus des 
paupières inférieure et supérieure, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs : bleu, vert, jaune, marron…
Une étude parue dans la revue Live Science, en 2014, par le biologiste anglais Ronald Douglas, de la 
City University of London, semble indiquer que le chat ( et le chien ) voit dans l'ultraviolet. De fait il serait capable de voir dans son environnement des marqueurs biologiques des autres animaux ( comme l'urine par exemple ).

L'odorat
 
L’odorat a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède deux cents millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions pour l’homme. Ce sens est de 50 à 70 fois mieux développé que chez l’homme.

Le goût

Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’homme cependant : chez le chat adulte, on compte 250 papilles comptant 2 000 bourgeons gustatifs. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré.

Le toucher

Son sens du 
toucher est également bien développé. Ses vibrisses ( longs poils présents sur les moustaches, sur les pattes, sous le menton, les sourcils ) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car le chat serait déstabilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles.

LE CHAT

                                               SES AUTRES SENS


L'organe de Jacobson


L’
organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs. Cette aptitude caractéristique, commune à plusieurs mammifères, est aussi appelée « réaction de Flehmen ».

L'organe vestibulaire

 
Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute.

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus ( si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas ) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrière
. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave.



                                                        SES COMPORTEMENTS



Le chat est un chasseur solitaire, mais une espèce sociable. C'est un prédateur qui est très actif à l'aube et au crépuscule. Il sécrète et perçoit les phéromones.
Le chat est généralement d’une nature très indépendante, mais cela peut varier selon les races et la façon dont le chat a été élevé. Contrairement au chien, il se promène seul. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes ( heures fixes pour les repas par exemple ). Bien que territorial, c’est un animal sociable.


Structure sociale

Le chat est un animal territorial. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre « chemin » pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire.

Le chat n’est pas un animal strictement solitaire : selon l’espace et les ressources disponibles, les chats forment différentes structures spatiales et sociales. Cela va des chats solitaires en milieu 
rural aux larges et denses groupes en milieu urbain. Il est démontré que ces différentes organisations spatiales et sociales entraînent différents systèmes d’appariement : en milieu rural, le système est polygyne (plusieurs femelles), tandis qu’en milieu urbain, il est difficile pour les mâles dominants de monopoliser plusieurs femelles.

LE CHAT

                                                    LA COMMUNICATION


La communication avec les chats comprend des vocalisations tel que le miaulement, le ronronnement, les trilles, les sifflements, les grognements ainsi que le langage corporel spécifique au chat.
Les chats communiquent principalement entre eux par des 
phéromones ou des positions corporelles. Les glandes contenant les phéromones se trouvent en de nombreux points sur le corps : glandes anales, autour de la queue et de la bouche, sur les joues, entre les coussinets et se déposent également dans la salive, les selles et l’urine. Elles ont l’avantage de pouvoir durer dans le temps, même en l’absence du chat, contrairement aux vocalises ou aux positions corporelles. Elles peuvent être déposées de manière volontaire (marquage du territoire, contacts sociaux comme l’allotoilettage…) ou involontairement (stress, attachement de la mère à ses chatons, phéromones sexuelles). Le chat utilise également une large gamme de positions corporelles pour communiquer. La position générale du corps, ses mimiques faciales ou les mouvements de sa queue, de ses yeux et de ses oreilles indiquent l’état dans lequel se trouve le chat. En dehors de la relation entre une chatte et ses petits, le miaulement est très peu utilisé lorsque des chats communiquent entre eux. Par contre, au contact de l’humain, il continue souvent à utiliser différentes vocalises pour communiquer.

Le miaulement


Le miaulement est un cri caractéristique du chat. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret, mais certaines races, notamment les siamois, sont plus « bavardes » que d’autres.
Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il « margotte », au sens figuré
. Les miaulements sont poussés tout d’abord par la femelle au début de l’œstrus, puis pendant toute la période d’accouplement, par le mâle et la femelle, avec de nombreuses variations possibles.

Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lors d’une frustration, comme lorsqu’il voit une proie hors de portée tel un 
oiseau ou un insecte volant. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires, parfois accompagné de vifs mouvements de queue.

En présence de l’humain, le chat très imprégné utilise souvent un registre spécifique, qui varie selon l’individu et qui semble en grande partie acquis. Selon le chercheur John Bradshaw, le chat peut utiliser une dizaine de vocalises selon les circonstances et sa situation. Ainsi, il peut accueillir son maître avec des petits miaulements brefs en rafales (comme s’il « aboyait »), saluer les passants, demander une action spécifique (le brossage, par exemple), signaler qu’il a faim, ou mal.
D'une façon générale les chats ne communiquent que très rarement entre eux en miaulant. En fait ils utilisent le miaulement par rapport aux hommes, pour attirer leur attention.


Le grognement

Le chat, en position d’attaque ou de défense, est aussi capable de grogner et de souffler. Le terme de feulement est également utilisé dans le sens de grondement. Par exemple, de nombreux grognements et sifflements — en plus des miaulements — sont émis par les mâles qui s’affrontent pour la femelle lors des périodes de reproduction.

Le ronronnement

 
Produit à l’expiration comme à l’inspiration, le ronronnement est un son de basse fréquence. Le mécanisme du ronronnement est encore mal expliqué. La théorie dominante est que le son est produit par des contractions des muscles du larynx déclenchées par une oscillation neurale et faisant vibrer les cordes vocales.

Le ronronnement est essentiellement limité aux relations mère-progéniture dans la nature. Le ronronnement apparaît dès l’âge de deux jours lors de la tétée, où chatte et chatons communiquent par ronronnement ; ce phénomène apparaît aussi lors de la toilette des chatons par la mère
.
Le ronronnement se manifeste le plus souvent lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner ; il s’agit donc de l’expression d’un sentiment fort.

Enfin, le ronronnement sert aussi à communiquer, puisque la rencontre de deux chats déclenche des ronronnements
. Le chat ronronne le plus souvent pour exprimer la dépendance affective : le chaton dépend de sa mère et de son lait, de l’homme lorsqu’il réclame des soins ou des caresses.

Comparé au 
sourire par certains auteurs, son rôle social, tant avec des congénères qu’avec l’être humain, est primordial. Une théorie assure au ronronnement un rôle curatif : les basses fréquences émises permettraient de renforcer les os, les muscles, les tendons et auraient même un rôle anti-douleur. En effet, une hypothèse avance que le ronronnement, dont la fréquence se situe entre 25 et 30 Hz, peut avoir un pouvoir réparateur et même antalgique par rapport aux os, aux tendons et aux muscles. Le ronronnement aurait un effet bénéfique sur les humains, notamment grâce à un effet relaxant, qui a été popularisé dans la presse par le terme « ronron-thérapie ».